Nous commençons la journée par la visite du cimetière de Punta Arénas.
On passe successivement devant les compartiments superposés, réservés aux pauvres, aux monuments somptueux des plus riches.
Il faut également se rendre sur la tombe de « l’Indien inconnu », la tradition veut que l’on touche le gros orteil de l’indien et que l’on fasse une offrande pour avoir de la chance.
Nous nous rendons ensuite sur les hauteurs de la ville à un endroit appelé : « El Mirador ».
De cet endroit la vue embrasse toute la ville et le détroit de Magellan.
Faisons un saut dans le passé :
Ferdinand de Magellan est le premier européen à naviguer dans ce détroit du 21 au 27 octobre 1520.
Il cherchait à rejoindre les Moluques en passant par l’ouest.
Le Président du Chili Manuel Bulnes en a pris possession le 21 septembre 1843, et le Chili a aujourd’hui gardé la souveraineté sur ce canal d’une longueur de 600 Km, qui relie l’Océan Atlantique à l’Océan Pacifique.
Il existe deux endroits où l’on peut le traverser en ferry :
- Le premier, orientée Est Ouest, relie Punta Arénas au village de Porvenir.
- Le deuxième, orientée Nord Sud, relie la Pointe Delgada du sud du continent sud-américain à la baie Azul, située sur la grande île de la Terre de Feu.
La durée de la traversée est d’une trentaine de minutes. Le service des bacs n’est pas régulier et dépend des conditions climatiques.
C’est cette voie que nous allons emprunter demain pour rejoindre Ushuaia en Argentine.
C’est notre dernière soirée au Chili pays très attachant où nous avons connu :
La chaleur accablante du désert d’Atacama et le froid vif des canaux de Patagonie,
l’agitation de sa capitale Santiago au calme de la petite ville de Puerto Eden sur l’île de Wellington,
où nous sommes passés de 4.850 mètres au niveau de la mer,
où nous avons parcouru quelques 5.000 Km en bus et en bateau,
où nous avons navigué sur les mythiques canaux de Patagonie,
où nous avons rencontré une population d’une grande gentillesse,
où nous avons connu l’accueil chaleureux des Radioamateurs locaux,
où nous avons, au hasard de notre chemin fait connaissance avec d’autres Routards,
où nous avons eu une preuve supplémentaire qu’il faut tout faire pour protéger cette belle nature.
Demain sera un autre jour,
Demain un autre pays, l’Argentine, et surtout des retrouvailles avec nos amis Radioamateurs d’Ushuaïa
et notre vieil ami Pupi, « me Hermano » (mon frère), comme nous nous définissons lors de nos contacts par Radio.
Notre départ est prévu à 8h30 demain matin et notre trajet doit durer environ une douzaine d’heures, le temps d’attente à la frontière peut-être extrêmement variable.
Les Routards nostalgiques.
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