Expédition Radio sur l'île de Redonda.

Lundi 7 et mardi 8 décembre.













































Ce matin nous partons pour notre expédition radio sur l’île de Redonda.
Nous empruntons la piste qui traverse la réserve de « La Patataïa ».
Le froid est vif et le vent toujours présent.
Il est de force 4 (40 Km /h), et provoque une houle courte et hachée
Pupi est le premier à prendre une douche et nous sommes obligés de changer de cap pour éviter de transformer le zodiac en piscine.
Un Militaire nous accueille sur l’île Redonda.
La garnison comprend trois personnes dont la fonction première est la surveillance du canal Beagle.
En face ce sont les côtes chiliennes, la frontière entre les deux pays est le milieu du canal Beagle.

Il faut monter tout le matériel sur la partie supérieure de l’île, nous sommes hébergés dans un bâtiment à l’intérieur de l’enceinte militaire.
Pupi a obtenu l’autorisation de séjourner deux jours sur l’île auprès de la Préfecture maritime.

Nous commençons par chercher de quoi construire un mât pour supporter les antennes.
Trois morceaux de bois ficelés l’un à l’autre feront l’affaire.

Puis deux dipôles sont installés en V inversé, un pour le 14 MHz et un pour le 10,1 MHz.

Le groupe électrogène se trouve sous un petit abri en tôles ondulées.

Le matériel d’émission est placé sur une table, le plus prêt possible de la fenêtre où rentrent les deux câbles coaxiaux.

Pendant que j’installe le matériel radio, Pupi et Danielle installent nos matelas pneumatiques et les duvets.
Nous ne risquons pas d’avoir froid car ces duvets sont prévus pour ces latitudes, et ressemblent à des sarcophages.
La propagation est très mauvaise, et il n’y a que de courts créneaux où mes appels obtiennent une réponse.
Vers minuit Danielle et Pupi se glissent dans leur duvet.
Deux heures plus tard, faute de combattant, à mon tour je prends la position horizontale.
Ce deuxième jour, dame propagation est identique à hier, c'est-à-dire nulle ou presque.
A midi je monte un dipôle en slooper vers l’Europe pour le 18 MHz, et mon premier contact est mon ami Bernard F9IE, puis suivent d’autres amis de l’hexagone.
L’ouverture du 18 MHz est de courte durée, une quarantaine de minutes.
Je décide de démonter le matériel avant le repas pris en compagnie des trois Militaires.
Pupi a préparé un Barbecue, c’est l’expédition trois étoiles…

Le bilan du trafic radio est mince, en 28 heures de trafic, je n’ai réalisé que 300 contacts avec 35 pays sur les cinq continents.
Mais le principal pour moi est d’avoir contacté de nombreux amis.

A quatre précise un gros zodiac vient nous chercher. La marée est basse, et le réembarquement du matériel est très sportif.

Nous venons de passer deux jours en marge du temps, dans des paysages extraordinaires, au bout de la Cordillère de Darwin dans l’extrême sud de la Patagonie Argentine.

Les Routards insulaires.