dimanche 8 novembre 2009

Carnet de route:le vrai grand départ pour l'aventure...

Samedi 7 novembre 23H30.

Aujourd’hui, il était prévu que nous retrouvions Marco CE6TBN, de retour de son expédition radioamateur sur l’île de Pâques. Nous devions nous confirmer le lieu de rendez-vous par le biais d’un mail.
Je ne sais pas pourquoi, et c’est un mystère dont sa majesté Internet a le secret, mais les messages que je lui ai envoyé, me sont tous revenus avec la mention « impossible de distribuer » ???!!!....

Notre expédition radioamateur sur une des îles de la région de Copiapo s’en trouve fortement compromise.
Nous décidons qu’à notre retour du désert d’Atacama, nous tenterons seuls cette opération.

Je viens de terminer la rédaction de mon blog et sa mise en ligne, et alors que je m’apprête à mettre l’ordinateur hors tension, un message Skype me prévient que l’on cherche à me joindre.
La surprise est de taille :… c’est Marco !...
L’expression « Le hasard fait bien les choses », trouve ici tout son sens.
Compte tenu de nos emplois du temps respectifs, l’expédition est programmée pour dimanche prochain 15 novembre.
Marco nous a également prévu de faire une conférence sur notre expédition à Clipperton de 2008.
Je l’avais avisé que j’apporterai la vidéo sur DVD en version anglaise.


Dimanche 8 novembre.

C’est aujourd’hui que commence réellement notre carnet de route.

Ce matin branle bas de combat à 6h45.
Les sacs à dos passant très difficilement dans les tourniquets d’accès du métro, c’est en taxi que nous rejoignons le terminal de bus San Borja.
Compte tenu de notre expédition, nous modifions un peu notre programme.
Nous avons décidé de ne passer qu’une nuit à Copiapo, et de repartir dès demain vers Calama.
Environ 14 heures de bus séparent les deux villes.
Il ne nous restera alors environ 1h30 de bus pour rejoindre San Pédro de Atacama, notre destination finale, en plein désert.
Nous réservons nos places auprès de la même compagnie.

Il est 9h15, notre bus sort du terminal San Borja à Santiago. Notre arrivée est prévue aux environs de 20h30.
Comme à notre habitude, nous n’avons rien réservé pour dormir, Danielle a sélectionné un hôtel près du terminal de bus. Il faut toujours avoir présent à l’esprit que le poids de nos sacs à dos est à ne pas oublier lors de nos déplacements pédestres.
Au passage un coup de Pub bien mérité pour « le guide du Routard », notre fidèle compagnon de voyage depuis une vingtaine d’années que nous parcourons le monde, et qui ne nous a jamais déçu.

Nous partons pour un trajet de 800 km…….

…..Nous roulons sur la panaméricaine depuis 5 heures.
Les vignobles, les palmiers et les champs d’arbres fruitiers de toutes sortes de la région de Santiago font placent maintenant à des terres arides où poussent toutes sortes de cactus.
Quelques villages apportent une trace de vie dans ces paysages semi désertiques.

A notre droite se trouvent les contreforts de la Cordillère des Andes et à notre gauche on peut admirer l’océan Pacifique, dont la couleur bleu foncé contraste avec le jaune des vastes étendues parsemées d’une végétation rabougrie.
Il y a une tempête de ciel bleu, et la température monte tout doucement. Ce qui est normal puisque nous nous dirigeons plein nord… hémisphère sud oblige.

De temps en temps, au milieu des cactus, on peut apercevoir des champs ….d’éoliennes, ici les énergies renouvelables sont d’actualité. Chaque groupe d’éolienne possède sa centrale électrique.

Faisons connaissance avec la région de Copiapo :
On y recense trois parc nationaux :
le Nevado Tres Cruces :
Situé dans la Cordillère des Andes, il a une superficie de 59.000 hectares. Il est divisé en deux secteurs :
Le premier comprend la laguna Santa Rosa et une partie du salar du Maricunga (3700 mètres d’altitude).
Le second la laguna del Negro Francisco.
On peut y voir trois sortes de flamants roses (l’andin, le chilien et le Saint James), des guanacos, des vigognes et des viscachas (espèce de lièvre à queue d’écureuil).
En bordure du parc se trouve le célèbre et magnifique volcan Ojos del Salado (6.893m). C’est le sommet le plus élevé du pays et le volcan actif le plus haut du monde.

le Pan de Azucar :
Situé sur la côte, il a une surperficie de 44.000 hectares.
C’est un paysage de toute beauté, hautes falaises, plages immenses, nombreuses îles où vivent des colonies de pingouins de Humbolt, des pélicans, des phoques et des loutres.
C’est dans cette région que nous allons faire notre expédition sur une des îles de l’Archipel.

le Llanos del Challe :
Situé au sud de Copiapo, il a une superficie de 45.000 hectares.
Tous les cinq ans le passage du courant El Nino, fait fleurir le désert.
Son passage provoque d’importantes précipitations. Des milliers de graines et de bulbes prennent alors vie et sortent de terre au printemps de septembre à octobre. Il y fleuri des spécimens uniques au monde.
C’est pour cette raison qu’il est aussi appelé ; « Desierto Florido ».
…………..
…Cela fait maintenant 8 heures que nous roulons.
Le paysage est maintenant désertique, il est à parier qu’ici on peut faire plusieurs récoltes de cailloux par an. La route serpente dans les contreforts Andins. Nous avons quitté la côte pacifique. Les virages succèdent aux virages et les cols succèdent aux cols. La température a encore gagnée quelques degrés, et la climatisation du bus fonctionne.
Il ne nous reste plus que 200 km à parcourir pour arriver à destination.

A part deux couples Australiens (qui ne parlent pas un traître mot de la langue locale), tout les passagers sont des locaux.
Ce matin avant le départ, s’est produite une situation pour le moins cocasse : bien que je ne connaisse que quelques mots usuels dans la langue de Servantès, j’ai servi d’interprète entre eux et le chauffeur, qui leur réclamait un supplément pour leurs vélos. Ces deux couples vont tenter de gravir en VTT une partie du volcan Ojos del Salado.

Il est 19h30, le soleil descend doucement à l’horizon, il nous reste une centaine de kilomètres avant d’atteindre Copiapo, les batteries de mon ordinateur commencent à donner des signes de faiblesse.

Il est 21 heures, nous avons trouvé l’hôtel que Danielle avait sélectionné, et j’ai la chance qu’il y ai le WIFI.
Aujourd’hui notre voyage a duré 11h30.

A bientôt.
Les routards Andins.

1 commentaire:

  1. Saluts les aventuriers,

    Tout fini par s'arranger avec Marco....... Vive Skype. A ce sujet, je te donne mon pseudo "Jeannot France". Malgré le décalage, peut être aurions nous le plaisir de communiquer, on ne sait jamais.

    Vous devez passer de bonnes nuits avec ces longs trajets. Malgré que cela doit être le grand luxe par rapport aux Taxi-Brousses de Madagascar....

    Bonne continuation.

    Amicalement
    Jeannot

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