mardi 10 novembre 2009

Le désert d'Atacama






Lundi 9 novembre.

L’hôtel « Palace » à Copiapo n’en a que le nom. Le rapport qualité/prix ne vaut pas celui de Santiago. Mais c’est le lot de tous les routards.

Nous avons quitté Copiapo à 9h15 en direction de Calama que nous rejoindrons après 12 heures de bus. La distance est à peu près identique à celle d’hier, (800 Km) une partie du trajet s’effectue dans la Cordillère sur des routes en lacets.
Comme hier, nous nous arrêtons régulièrement à des points de contrôle de Police.
Tous les passagers doivent décliner leur identité à l’achat du billet puis au contrôleur dans le bus, de plus les étrangers doivent présenter leur passeport et le numéro est noté sur le document qui sera présenté aux forces de l’ordre. Aujourd’hui nous sommes les deux seuls étrangers dans le bus.

Ce midi nous n’avons pas eu d’arrêt pour le repas. Heureusement que nous avions encore quelques provisions.

Vers midi nous avons quitté la côte pacifique pour la montagne. Nos roulons dans un environnement de
plus en plus aride.
Le thermomètre est encore monté de plusieurs degrés, il est vrai que nous sommes dans le désert d’Atacama.
Nous faisons une rapide escale dans le terminal de bus d’Antofagasta ; nous en profitons pour nous restaurer avec un …Hot Dog ! (local non ?) De toute façon nous n’avons pas le choix. Ici Mac Donald’s, Coca Cola et le Hot Dog sont très fortement implantés. Tous les panneaux d’indication des rues de Santiago sont surmontés d’une pancarte publicitaire d’une de ses deux marques !.
Nous quittons Antofagasta à 17h et il nous reste environ 200 Km à parcourir.

Dans cette région il y a de nombreuses mines de cuivre, elles parsèment le désert, et sont facilement repérables grâce à l’épais nuage de poussières qui s’en dégage.

Le paysage devient monotone, du sable, du sable et…du sable à perte de vue. Cette région est plate comme une galette.
Le trafic routier sur la panaméricaine est important et les bus sont en majorité. Sur le bord de la route on peut apercevoir de nombreuses petites croix fleuries qui indiquent l’endroit où un automobiliste a perdu la vie.
Dans tous les bus se trouve un panneau électrique défilant sur lequel s’inscrivent le nom du chauffeur, son temps de conduite (maximum 5 heures consécutives), et la vitesse ; dès que celle ci est supérieure à 99 Km/h, retentit une sonnerie.

Il est actuellement 19h15 et cela fait exactement 10 heures que nous roulons.
Le soleil baisse sur l’horizon et le ciel est immensément bleu.
C’est dans cette région que l’on trouve de nombreux observatoires astronomiques, nous en avons aperçu quelques uns ce matin.

La ville de Calama a une population d’environ 126 .000 habitants et est située à une altitude de 2.250 mètres, ce qui fait en gros 4% d’oxygène en moins par rapport au niveau de la mer. Il suivit de prendre le carré du premier chiffre de l’altitude pour connaître le pourcentage en moins d’oxygène.
Cette ville est le point de départ des voyageurs qui se rendent en Bolivie, que l’on peut rejoindre par le bus ou par le train.
Elle est également le point de départ vers San Pédro de Atacama, notre destination finale.

Nous ignorons à l’heure actuelle si nous pourrons rejoindre San Pédro de Atacama ce soir.
La distance entre les deux villes est d’une centaine de kilomètres, ce qui représente environ 1h30 de route. Nous sommes tributaires des horaires de bus. Nous verrons bien…l’aventure c’est l’aventure…
……..
Dès notre arrivée, nous nous inquiétons de savoir s’il y a encore une possibilité de rejoindre San Pedro.
La chance nous sourit, il y a un bus à 21h30 ; Ce qui nous laisse le temps d’aller souper.
Danielle a repéré un petit resto sympa. Cette fois ci nous mangeons local :poulet apanado.
Il nous reste à espérer de pouvoir dormir dans l’hôtel que nous avons choisi sur les conseils de nos amis André F6AOI, Serge F6AUS et Daniel F5LGQ.
En attendant le bus, nous avons fait connaissance avec un couple de Routards Espagnols qui font le même trajet que nous mais en sens inverse, ils sont partis d’Ushuaia. Qu’il est bon de parler anglais, après plusieurs jours d’efforts non seulement pour se faire comprendre mais ce qui est plus difficile de comprendre la langue autochtone.
Notre bus file dans une nuit noire d’encre, et le ciel est constellé de millions d’étoiles, ce qui est fascinant.

Il est 23h30 lorsque nous débarquons à San Pédro. Il n’y a pas un taxi et nous ne savons pas dans quel terminal de la ville nous sommes, ici il y en a trois. Nous avons la chance de trouver un couple de jeunes qui prennent la peine de téléphoner à l’hôtel pour savoir s’il y de la place et la direction à prendre.
Il ne reste qu’une chambre, la chance continue à nous sourire. Le problème c’est que les banos, traduisez les toilettes, sont en communauté à l’extérieur. Mais à minuit on ne peut pas jouer les difficiles.

Mardi 10 novembre.

Vous aurez certainement remarqué en vous connectant sur mon blog qu’il est agrémenté une superbe carte avec notre trajet, et bien non je n’avais pas cette connaissance profonde dans la tenue d’un blog, c’est le coup de patte génial de notre ami Laurent F6FVY, qu’il en soit remercié.

Ce matin nous changeons d’hôtel, nous trouvons un non loin de celui de cette nuit, qui de plus a un nom prédestiné : l’hôtel Chiloé, c’est en effet le nom de l’île où nous séjournerons quelques jours. Il est parfait, le prix est correct il fait restaurant, et il y a le WIFI !...
Nous faisons la connaissance d’un couple de Canadiens de l’Ontario Bruce et Thérèse.
Nous ferons équipe pour les visites de demain.
Il faut également réserver notre retour en bus de nuit sur Copiapo vendredi soir.
Ce sera notre occupation de cet après-midi.
Le couvre chef est de rigueur et la température au soleil flirte avec les 4à degrés.

Nos réservations pour la visite des différents sites sont terminées, mais nous avons beaucoup marchandé et mis les différentes agences en concurrence. Demain départ à 4 heures du matin pour le site des geysers et l’après-midi nous allons dans la vallée de la lune avec un retour assez tard dans la soirée.

Après demain nous allons faire tout un périple dans les salares, non loin de la frontière bolivienne, nous avons réservé un 4X4 dernier cri, ce qui va faire rêver mon ami Gérard Bossaert qui vient de terminer le rallye 4X4 Paris Pékin. Mais la discussion a été très difficile pour obtenir un prix correspond à notre budjet, une agence a déclarée forfait devant mes exigences.
Ce soir l’extinction des feux ne sera pas trop tard compte tenu que le réveil est programmé à 3 heures du matin.

Asta luégo pour ce soir.

Les Routards de San Pédro de Atacama.

2 commentaires:

  1. lectrice assidue des aventures de nos amis, ailleurs pendant quelques minutes
    merci
    bb

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  2. Bonjour,

    il est faux de croire qu'à 2000m d'altitude, il n'y a que 4% d'oxygène en moins. Une formule approximative est de considérer qu'on perd 10% tout les 1000m. Ainsi, à 2000m, on est déjà à 20% d'O2 en moins, ce qui se vérifie facilement en allant faire une balade dans les Alpes sans acclimatation.
    En atterrissant à la Paz/El Alto (4100m d'altitude), c'est n'est pas 16% d'O2 mais 40% qu'il y aura en moins. c'est une différence qui est loin d'être négligeable.

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