La Journée du Poète...

Mercredi 18 novembre.

Ce matin nous visitons la maison du poète chilien Pablo Neruda :
"La Sébastiana", située à quelques quadras de notre résidence valparaisienne.
Il faut une brume à couper au couteau, et nous n’apercevons même plus la baie.
Pablo Neruda, de son vrai nom Neftalí Ricardo Reyes Basoalto, est un poète chilien, né le 12 juillet 1904, mort le 23 septembre 1973 à Santiago du Chili.
A 13 ans, il publie ses premiers poèmes et textes en prose.
A partir de 1921, il étudie la langue française à Santiago, il souhaite devenir Professeur de français
Il choisit son pseudonyme en hommage au poète tchèque Jan Néruda.
A 19 ans il publie son premier livre « Crepusculario » (Crepusculaire), et un an plus tard, « Veinte poemas de amor y una cancion desesperada » (vingt poèmes d’amour et une chanson désespérée).
En 1927, il devient diplomate et occupe des postes successivement à Rangoon, Colombo, Batavia, Calcutta, Buenos-Aires et en Espagne où il devient ami avec Frédérico Garcia Lorca.
En 1945, il est élu au Sénat et devient membre du parti communiste chilien.
En 1949, Neruda est devenu membre du Conseil Mondial de là Paix à Paris.
En 1953, il obtient le Prix Staline "pour la paix" et en 1955, en même temps que Pablo Picasso, le Prix international de la paix.
Il rencontre la femme de sa vie, Matilde Urrutia qui l'inspire pour des poèmes d'amour magnifiques « Cien sonetos de amor » (La Centaine d'Amour).
En 1957, il devient président de l'Union des écrivains chiliens.
Cette même année, tout comme en 1964, il soutient la campagne électorale de Salvador Allende comme candidat à la présidence de la République.
En 1965, il est nommé Doctor honoris causa de l'Université d'Oxford.
Le 21 octobre 1971, il obtient le Prix Nobel de littérature.
Le coup d’état du 11 septembre 1973 d’Augusto Pinochet, renverse le président Salvador Allende.
La maison de Neruda à Santiago est saccagée et ses livres sont brûlés.
Il décède à Santiago le 23 septembre 1973 d'un cancer du pancréas.

Cette magnifique demeure transformée en musée renferme de nombreux objets et du mobilier ayant appartenu au poète et à son épouse.

Nous redescendons vers le centre ville et notre marche est rendue difficile par l’humidité de la route, l’épaisse brume enveloppe toujours de son manteau gris toutes les collines environnantes.

De nombreux chiens et chats errants vivent dans la rue et une estimation officielle donne un chien pour trois habitants, ce qui représente environ 80.000 individus de la race canine pour la ville de Valparaiso...

Le repas de midi se passe dans un restaurant à l’enseigne intrigante :
« Le filou de Montpellier ».

Bernard nous conduit au terminal de Bus car il est l’heure de retourner vers Santiago.

Les 115 Km sont franchis en 1h30, une broutille pour nous maintenant habitués à des trajets d’au minimum 700 Km.

Nous retrouvons la trépidante capitale chilienne. Ici les taxis sont légion, aussi je tente l’expérience de marcher au bord du trottoir puis sans me retourner de lever le bras à l’horizontale.
Le chauffeur devait être debout sur la pédale de frein pour s’arrêter sur une si courte distance.
Je négocie le prix et quelques instants plus tard nous retrouvons l’hôtel Paris, rue de Paris….

Nous quittons Santiago demain soir pour Puerto Montt,1.120 Km et 14h de bus.

Vous allez être privés pendant quelques jours du récit de nos aventures chiliennes, mais rassurez vous dès que j'aurais la possibilité, je chargerai mon carnet de route afin de vous en faire profiter.

Je passe en moyenne trois heures le soir pour la rédaction et la mise en forme des photos. (un double clic sur une photo double son format)

Les Routards de la poésie …