mardi 24 novembre 2009

La tête dans les nuages......



























Lundi 23 novembre.

En début de matinée, c’est sous une pluie battante que nous prenons possession de notre véhicule de location.
Hier soir, pendant que je faisais de la radio, Danielle préparait notre itinéraire de la journée.

Notre première escale est la commune de Quemchi, forte de 9.000 âmes, située à une soixantaine de kilomètres de Castro.
C’est un petit port de la côte est de l’île, dont les principales activités sont la pêche et le transport du bois par bateau.
Lorsque nous arrivons, la marée basse découvre une plage faîte de granit, de basalte et de coquillages.
En face nous apercevons l’île de Caucahué, enveloppée dans un manteau de brume.
Il est à noter la particularité de son église en bois peinte en bleu.

Nous reprenons la route, que dis-je, la piste, en direction de Dalcahué, distante d’une quarantaine de kilomètres. La pluie redouble, et certaines parties de cette piste en terre sont aussi glissantes qu’une route verglacée. J’adopte, bien malgré moi, une conduite style « Rallye » , les descentes et les montées étant extrêmement raides, il n’est pas question de s’arrêter à mi-pente au risque de rester bloqué.
Au détour d’un virage, nous sommes arrêtés par une file de bus qui bloquent le passage.
Devant nous la route a été emportée par un éboulement et se trouve une cinquantaine de mètres en contrebas, laissant à sa place un trou béant.
Le demi tour s’impose et nous reprenons la piste en sens inverse, direction notre point de départ : Quemchi, où nous ferons taire nos estomacs qui commencent à crier famine.

Le Patron d’un petit restaurant en bordure de la baie nous accueille très chaleureusement.
Ici, pas de menu, aujourd’hui c’est la spécialité du Chef : une soupe composée d’un morceau de bœuf accompagnée de pomme de terres, d’oignons, et…d’algues.
Nous apprécions ce mélange savoureux, et c’est la première fois que nous mangeons ce produit de la mer en soupe. Mais nous sommes des « Routards » et rien ne nous arrête.
Mais le repas n’est pas terminé, suivent des espèces de beignets contenant des œufs durs avec des morceaux de viande et beaucoup d’oignons.
Je demande ce que l’on peut boire, la réponse du patron est simple, il me montre le chemin de la vitrine réfrigérée : ici on se sert soi-même !
Nous retrouvons un couple de français de Pornichet qui sont tout aussi surpris et amusés de l’endroit que nous.
Le repas terminé, nous ne sommes pas au bout de nos surprises, car le personnage est haut en couleurs,
Il faut d’abord signer le livre d’or, puis visite commentée de la cuisine, il parle l’espagnol à la vitesse d’un TGV, mais sa joie est communicative. ensuite, tradition oblige, il faut le prendre en photo avec chaque épouse.
Je lui montre le tableau électrique qui est suspendu au milieu de la pièce retenu par les fils qui pendent du plafond, celà qui le fait beaucoup rire….
Il pêche lui-même pour sa cuisine, nouvelle photo, le maître de céans et les deux saumons pêchés le matin même.
La visite se termine par un petit cadeau : un calendrier qui représente toutes les églises de l’île, classées au Patrimoine mondiale de l’UNESCO.

Il est 15 heures lorsque nous prenons la direction de Dalcahué, mais cette fois ci par la route goudronnée. Il faut être très attentif car de nombreux trous jalonnent cette « voie presque rapide ».

Ce village côtier est situé à une vingtaine de kilomètres de Castro. Son nom vient des longues chaloupes à voiles de laine, les « Dalcas », que fabriquaient les indiens.
Son église, en bois d’alerce est une des plus belles de Chiloé.
Nous empruntons le bac, qui en trois minutes de traversée, nous transporte sur l’île de Quinchao.
Premier arrêt à Curaco de Vélez, célèbre pour son église, classée monument national, et ses maisons traditionnelles en planchettes de bois d’alerce, superposées comme des écailles de poissons.
Ces planchettes sont peintes de toutes les couleurs.

Une dizaine de kilomètres plus loin, nous sommes à Achao, qui possède une superbe église en bois, qui est la plus ancienne de Chiloé, elle a été construite en 1730.

Le temps est de plus en plus mauvais, aussi décidons nous de rentrer vers Castro. Le ciel est tellement bas que nous roulons dans un épais brouillard.
Nous franchissons à nouveau le bras de mer et rentrons au « bercail ».
Les embouteillages dans Castro sont presque dignes de ceux de Santiago.

Je termine la journée en faisant de la radio. ce soir il y a un peu plus de propagation et je contacte de nombreuses stations en Europe, Asie et dans les trois Amériques.

Les routards dans l’humidité chilote.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire